Des boîtiers d'Industries GRC aux quatre coins du globe

Depuis plus de 30 ans, la ville de l’aluminium cache un secret bien gardé. Industries GRC de Saguenay fabrique des boîtiers métalliques principalement destinés au secteur du transport routier et ferroviaire.
ALSTOM, Bombardier et Hydro-Québec utilisent les produits de la compagnie pour leurs bornes de recharge et leurs panneaux d’affichage numérique.
L’entreprise est née d’une histoire d’amitié. En 1987, Christian Pineault a fondé la compagnie avec ses amis Gilles et Robert. Les trois hommes venaient de perdre leur emploi.

Le but d’Industries GRC était de fabriquer des boîtiers électriques sur mesure, des produits custom pour des compagnies comme Domtar et Alcan, dans le temps. Pour des industries de la région
, raconte Christian, rencontré à l’usine située dans le secteur Arvida.
Cette même mission demeure, mais l'entreprise a ouvert ses horizons. Une nouvelle direction a pris la relève et veut faire d'Industries GRC le chef de file québécois dans le domaine de la fabrication de boîtiers métalliques.
On gagne à être connus
, croit le président-directeur général, Patrick Bourgeois.

L'entreprise prend le métal en feuille, le coupe, le plie, le soude et le peint pour répondre à des besoins spécifiques, de la minuscule pièce au très grand boîtier. Autour de 80 % de sa production traverse les frontières de la réserve faunique des Laurentides.
Industries GRC produit 1500 boîtiers en aluminium annuellement. Ils sont peints en bleu, puis expédiés chez sa cliente ADD, où les bornes de recharge électriques sont assemblées. L'électrification des transports permet à la compagnie de se spécialiser dans un créneau où seule une poignée de joueurs se démarquent.

On retrouve ses produits en Europe, en Amérique du Sud et aux États-Unis. Les immenses serveurs électroniques d'Amazon trouvent refuge dans des coffres métalliques créés à Jonquière.
Industrie 4.0
Pour demeurer dans le peloton de tête, un virage technologique a été entrepris. Une découpeuse au laser et des presses plieuses ont remplacé des équipements moins performants. Les logiciels de conception ont été renouvelés. Une nouvelle chaîne de peinture réduit la consommation de produits et d’énergie.
On parle beaucoup d’industrie 4.0. C’est le genre de choses vers lesquelles on s’en va au niveau des technologies disponibles
, note le coordonnateur technique, Daniel Vincent.

Les clients sont de plus en plus exigeants en matière de qualité et de coûts.
Le volume d’affaires que nous avons présentement, on faisait ça il y a sept ou huit ans avec 120 personnes. Là, on le fait avec 60 personnes. Les employés travaillent beaucoup moins dur physiquement et le matériel circule beaucoup plus rapidement
, poursuit Patrick Bourgeois.
L’humain : la matière première
Au-delà des avancées technologiques et de l'acquisition d'équipements, la clé du succès, selon la direction, demeure les employés.
Nos ressources, c'est notre matière première, vraiment. J'aime bien dire que nos employés sont vraiment fusionnés au même titre que lorsqu'on parle de la soudure. Nos employés ont le désir d’embarquer. Tous les jours, il y a des employés qui nous amènent des idées pour améliorer nos méthodes de travail, la méthode de fabrication, la santé et la sécurité. Les employés sont au cœur de toutes nos prises de décision
, met en relief la directrice des opérations, Vicky Allard.

Dans un marché féroce, où les leaders se comptent sur les doigts d’une main, Industries GRC vise les plus hauts sommets.
Il n’y a pas de limite à avoir un GRC, deux GRC, trois GRC, que ce soit au Québec, au Canada, aux États-Unis ou un peu partout dans le monde. La manière dont nous travaillons ensemble, il n'y a pas vraiment de limites.
Toujours heureux
Après avoir été directeur, contremaître et représentant, Christian Pineault œuvre maintenant sur le plancher. À 66 ans, le corps penché sur des boulons et des boîtiers, il se dit heureux d’avoir contribué à l’essor de l’entreprise qu’il a fondée.
Je n’ai pas pris ma retraite encore parce que j’aime beaucoup mon travail. J’aime l’entreprise. Je l’ai dans mon cœur encore après 32 ans
, dit-il, tout sourire.
Visionnez le vidéo-reportage complet ici: https://ici.radio-canada.ca/tele/zone-economie/site/segments/reportage/211222/rdi-economie-reportage?fbclid=IwAR2hkyKJj6laQj-yA3Z6is1aDsuwUK1bs39UF2UsGmSwsTkIDYlokWxFby4